Notre recette pour faire de beaux agneaux

Et voilà notre recette pour faire de beaux agneaux ! Une dose matin, midi et soir. 🍺🍻

Plus sérieusement, nous nourrissons certains agneaux au lait artificiel lorsque la mère a plus de 2 agneaux, ou qu’elle a une infection de la mamelle ou que, comme peuvent le faire parfois des primipares, elle n’accepte pas son agneau. Et la bouteille de bière est le contenant parfait pour ça.

Fermes paysannes et sauvages · des rencontres fertiles

Un podcast en 3 épisodes pour tout savoir sur les rencontres de paysans, paysannes et naturalistes qui ont eu lieu à Eurre en février dans le but de créer des réseaux locaux autour de celui des fermes paysannes et sauvages, avec Paysans de nature, Réensauvager la ferme, l’Association l’Hirondelle aux champs , la LPO AURA – Drôme-Ardèche.

Plusieurs groupes sont maintenant actifs : le groupe diois prévoit de se rencontrer le 13 avril, en Ardèche du sud c’est le 26 avril, le groupe Isère s’est rencontré le 4 avril, dans les Alpes-de-Haute-Provence on planifie des grillades, carrément ! 😊

Par Opaline Lysiak

Episode 𝟡𝟝 · D’où vient la fertilité du projet ?

🐍 Jeudi 22 février, le réseau des Fermes Paysannes et Sauvages organisait avec l’aide de la LPO France une journée de rencontres pour favoriser la création de groupes locaux de fermes et naturalistes engagés pour une agriculture qui oeuvre avec le vivant.

🦨 Plus de 150 personnes ont répondu à l’appel. Des paysans, des paysannes, des naturalistes mais aussi des associations comme Paysans de nature, Réensauvager la ferme, l’Association L’Hirondelle Aux Champs, Terre de Liens, et bien d’autres acteur.rice.s étaient présent.e.s pour montrer leur soutien à cette démarche.

🦔 Dans cette première partie, on remonte aux sources du projet des Fermes Paysannes et Sauvages : des humains qui se réunissent et s’inspirent, à l’origine autour du projet d’une ferme dans la Drôme, La Ferme du Grand Laval🌻

🪲 Pour écouter : https://podcasters.spotify.com/pod/show/agroecologievoyageuse/episodes/95-Les-rencontres-des-Fermes-Paysannes–Sauvages–Partie-1–Fertilit-e2hqued

🙏 Merci aux personnes géniales que j’ai pu rencontrer et notamment : Emilie Rousselou de Spiruline Arc En Ciel, Arno Vens de Terre & Humanisme, Maxime Zucca, Tiphaine Laurent, Jérôme Sergent, Laure du domainedelorient

Dans l’éclosoir

J 18 : on dépose les oeufs dans l’éclosoir, le tiroir du bas de la couveuse où les poussins pourront éclore. On monte l’humidité à 70% et on cesse de les basculer plusieurs fois par jour.

Nous en avons profité pour ôter les oeufs dont le développement n’a pas continué. Bilan : il reste 355 – 32 = 323 oeufs. La suite lundi, pour Pâques….

Deux oeufs de dinde se sont glissés parmi eux, mais ils n’écloront qu’une semaine après.

Chronique de mars sur la ferme du Grand Laval

Par Maxime Zucca pour Réensauvager la ferme

Le printemps arrive en force. Les abricotiers sont roses et les pruniers blancs, attirant leur lot d’abeilles mellifères, de Bourdons terrestres et d’Osmies rousses et cornues. Au sol, les picris couvrent de jaune les prairies du verger et font la joie des lassioglosses, et les lamiers maculés attirent les anthophores, les xylocopes et différents bourdons. Les fleurs les plus attractives en ce moment sont toutefois les massifs de moutarde sauvage qui poussent le long des talus, dans lesquels des centaines d’Andrènes butinent, au milieu des diverses mouches et des tenthrèdes. Oui, nous poursuivons l’inventaire des hyménoptères de la ferme, particulièrement axé cette année sur les apoidés, avec l’aide d’Hugues Mouret d’Arthropologia !

Les papillons sont de sortie : c’est la période à laquelle vole la magnifique Aurore, blanche au bout des ailes orange. Les premiers azurés des nerpruns, machaons et flambés ont aussi été repérés avec le généreux soleil de la semaine. La nuit, ce sont les orthosies qui commencent à sortir.

La plupart des plantes messicoles ne sont pas encore en fleur, mais une nouvelle espèce vient de faire une apparition remarquée sur la ferme : l’Ornithogale penchée, une plante à bulbe, protégée, découverte le 22 mars en fleur au milieu d’une parcelle cultivée par Elsa, qui a pris soin de la contourner en sarclant. Comment est-elle arrivée ici ? Elle est rarissime dans la plaine de Valence. On en trouve par contre dans la vallée de la Gervanne et de la Drôme, par exemple. Autre plante messicole à bulbe, la Tulipe des vignes, dont la ferme compte deux stations introduites : la floraison est en ce moment, elles sont magnifiques !

Les serpents sortent de leur hibernation : nous avons déjà pu observer une adulte et une immature de Couleuvre vipérine sous les plaques reptiles, une grosse couleuvre verte et jaune et des dizaines de Lézards verts et des murailles. Dans les mares, les têtards de Crapaud épineux viennent d’éclore, tandis que le chœur des Grenouilles vertes transforme l’ambiance de la ferme en zone humide ! Le premier passage nocturne de suivi des amphibiens cette semaine (pop-amphibiens) a permis de trouver des Tritons palmés dans 8 des 22 mares de la ferme. Les Alytes accoucheurs ne chantent pas encore, mais 10 d’entre eux étaient sous des plaques reptiles.

Enfin, c’est le début du retour des migrateurs. Si les Rougequeues noirs et Tariers pâtres sont de nouveau cantonnés, pour les autres c’est encore le début. Le ballet des Milans noirs, parfois accompagnés de Milans royaux, Busards des roseaux et Saint-Martin, éperviers, défile au-dessus de la ferme. Un beau groupe de grues nous a enchanté, et même le rare Ibis falcinelle a fait un survol, il n’avait encore jamais été observé depuis la ferme – mais il ne s’est pas arrêté. Les premiers Martinets à ventre blanc et les premières Hirondelles rustiques ont également été observés le 21 mars. Laurène a eu la chance d’observer une Gorgebleue à miroir le 20 mars : l’espèce est désormais observée chaque printemps sur la ferme !

Mais le froid revient, et avec lui le risque majeur du printemps : le gel des fleurs des arbres du verger. L’an dernier, aucune récolte d’abricots n’avait pu avoir lieu. Chaque année, cette période est critique et très stressante pour Elsa et Sebastien. La fin de semaine a notamment été consacrée à l’installation et à la révision des dispositifs d’aspersion, et à l’installation de nouvelles sondes, qui indiquent en pleine nuit le moment où la température passe sous le niveau critique et nécessite le déclenchement de l’aspersion. La chance de la ferme est d’avoir un droit d’eau dans le Ru du Moulin. Espérons que cette année sera celle des abricotiers !

Lavandin, olivier et céréales d’hiver · un modèle incroyable à Valensole

Hier matin nous sommes allés voir la ferme EXTRAORDINAIRE de Geneviève Auric et Laurent Bouvin sur le plateau de Valensole. Il s’agit de la ferme familiale de Geneviève, où le couple travaille depuis 30 ans. Ils sont passés en bio en 2006 en voyant que le système se dégradait et que l’achat d’engrais leur coûtait trop cher.

· Laurent Bouvin est le référent du nouveau groupe de fermes qui oeuvrent pour la vie sauvage secteur « PACA ». Un groupe Whatsapp a été créé et ils prévoient de se réunir dans une ferme pour faire des grillades ! Infos : laurent.bouvin@neuf.fr ·

Geneviève et Laurent travaillent actuellement 100 hectares de lavandins, oliviers et céréales d’hiver. Ils ont du adapter leurs pratiques agricoles à des sols en pentes, caillouteux, où tout est lessivé à la moindre pluie, où les orages d’été ont disparu et rendent les paysages désertiques à la fin de l’été. Ils ont cessé tout labour. Pour les céréales, se sont des rotations blé dur, puis mélange variétale de blé tendre, puis orge et enfin seigle, suivi de 3 à 4 ans de luzerne. Les semis de luzerne sont faits sous couvert végétale (semi direct) dans les céréales. Les luzernes sont régulièrement broyées pour apporter de l’azote et de la matière organique, aucune luzerne n’est exportée. Enfin ils scalpent la luzerne en fin de rotation pour l’implantation du blé suivant.

Les oliviers sont cultivés sur une prairie spontanée pleine de fleurs au printemps. L’huile est vendue en vente direct. Les oliviers sont amendés avec les restes de lavandins compostés.

Les lavandins quant à eux, sont binés mais uniquement à leur pied (à rebours de ce qui est fait sur la plateau où tout est biné toute l’année). Les bandes inter-rangs sont couvertes de luzerne et rolofaquées (on passe un Rolofaca pour « écraser les luzernes »). Laurent a invité une machine qu’il atèle au tracteur. Elle bine les pieds et écrase les luzernes en même temps. Le résultat est incroyable : le couvert végétal a sauvé la récolte 2023. En effet, la fleur de lavandin de la parcelle binée et nue du voisin a entièrement été mangée par la chenille d’une noctuelle. Chez Geneviève et Laurent, la luzerne a permis de réduire la température et a ralenti le développement effréné de la chenille qui a émergé plus tard chez eux et a permis au couple de récolter une belle quantité de lavandin. Le groupe, composé principalement de naturalistes, leur a proposé de ne rolofaquer que 9 rangs sur 10 pour laisser la place aux alouettes. Cette pratique permettrait d’augmenter significativement les populations d’alouettes des champs. Autour des lavandins, ils ont planté une haie haute tige dans le but de permettre à l’outarde canepetière de rester dans un milieu où sa vue porte loin. Cet incroyable oiseau est très rare et vit exclusivement en milieux ouverts.

Ils ont aussi installé de nombreux gîtes et nichoirs. Ils ont arrêté il y a longtemps de broyer le bord du canal d’irrigation. Et c’est un bonheur de voir les oiseaux et insectes s’épanouir dans l’épaisse toison que forment l’ajonc et les ronces. Laurent est naturaliste. Il a déposé des plaques à reptiles un peu partout et fait un suivi des espèces. Il observe des orvets (des lézards sans pattes!), couleuvres à échelons, couleuvres de Montpellier, couleuvres vipérines et coronelles girondines mais aussi de nombreux micromammifères dont le campagnol amphibie et le pachyure étrusque, le plus petit mammifère d’Europe : de la taille de deux phalanges !

Ils ont acquis récemment 4 hectares de chênes truffiers âgés de 30 ans. Malheureusement les conditions météo ne sont plus favorables aux truffes, il fait trop sec ! Le couple a choisi de laisser cette zone pentue en libre évolution. La défricher risquerait de raviner les sols.

Merci pour cette belle visite. On est revenus remplis de cette riche matinée !

Mirage d’œufs

L’incubation dans notre vieille couveuse se passe à merveille. On veille à la température et à maintenir 40% d’humidité. Aujourd’hui nous avons miré les oeufs (regardé « à l’intérieur » de l’oeuf, grâce à une petite lampe) et avons retiré 23 oeufs clairs (qui n’étaient pas fécondés ou qui ont tout juste débutés l’incubation puis ce sont arrêtés pour une raison ou pour une autre).

Bilan : 378 – 23 = 355 oeufs.
A suivre….