··· Ils ne sont pas labellisés AB parce que l’abattage n’est pas en AB mais ils ont été nourris et élevés selon le cahier des charges de l’AB.···
🐣🐣🐣 Ce sont des poulets de races mixtes, éclos sur la ferme et qui n’ont pas forcément la conformité des poulets de chair conventionnels. Ce sont les mâles de nos futures pondeuses. 🐣🐣🐣
··· Ils sont nourris sans maïs ni soja, avec de l’aliment de la ferme : tourteaux de pressage de tournesol, caméline et colza, méteils (seigle, avoine, triticale, pois), orge et millet, les restes de lentilles, pois chiches et haricots et évidemment les délicieux déchets de fruits et légumes. ···
🐓🐓🐓 Et enfin, ils sont élevés en poulaillers mobiles dans le verger (dans les arbres même, pour certains!). 🐓🐓🐓
Un bel événement a lieu à Bourdeaux ce samedi dès 10h: les JARDINS DECONFINES avec spectacles enfants, concert, musique, restauration et une belle ambiance. Par la compagnie IREAL.
Sarah, Anouk et Chloé quitent le resto Côté Cuisine cet hiver pour de nouveaux projet 🥹! Ce resto qui partage les locaux du magasin de producteurs Court Circuit à Chabeuil, est à reprendre! 😎
C’est un seuil uniquement symbolique : ça y est, plus de 1000 espèces ont été rentrées dans la base de données de l’exploration du vivant de la ferme ! On compte à ce jour 277 espèces de plantes, 501 espèces d’insectes, 64 espèces d’araignées, 100 espèces d’oiseaux, 46 espèces de Gastéropodes…
Et de nombreuses autres n’ont pas encore fait l’objet d’imports ou de saisie, ou restent à identifier : les enregistrements de chauves-souris seront analysés en détail cet hiver, les données saisies sur faune-drome n’ont pas encore été importées, les hyménoptères feront l’objet d’identification par des spécialistes, les orthoptères vont faire l’objet d’un inventaire dans les prochains jours, les champignons cet automne, et de nombreuses photos restent encore à identifier !
En parallèle de ces inventaires tous taxons, nous avons mené ce printemps plusieurs suivis standardisés, qui nous permettront d’assurer un suivi dans le temps de plusieurs groupes taxonomiques, et une comparaison avec les suivis menés ailleurs dans le département et en France : 11 transects papillons par mois (STERF), 7 passages libellules (STELI), plusieurs nuits Vigie-chiro, un « territory mapping » de tous les oiseaux nicheurs, 3 passages reptiles (Pop reptiles) et amphibiens (Pop amphibiens).
Ce seuil est surtout l’occasion de vous indiquer comment aller rechercher les informations sur les espèces déjà observées ! Il y a deux entrées possibles, chacune avec des informations différentes.
1) L’atlas de la ferme. Il synthétise les données à très grande échelle sur la page d’accueil (vertébrés, invertébrés, flore, fonge), mais il est possible d’aller en détail connaître le nombre d’espèces pour chaque rang taxonomique. Pour cela, sélectionner une espèce du groupe qui vous intéresse. Par exemple l’Hespérie de l’Alcée, un papillon. En cliquant dessus, vous pourrez ensuite cliquer sur différents rangs, de la classe au genre : « Insecta », « Lepidoptera », « Hesperiidae ». A chaque fois, cela vous indiquera le nombre d’espèces du rang, le nombre d’observations et le nombre d’observateurs. Pour chaque espèce, vous aurez accès à une carte de répartition des observations sur la ferme, et à un graphique phénologique. Il est possible, dès la première page, de faire une recherche par espèce si vous savez pour quelle espèce vous souhaitez avoir des informations.
2) Le site de saisie, accessible en vous créant un compte. Il possède un volet « explorateur ». Là, vous pouvez faire une recherche par espèce, ou par groupe taxonomique. Pour ces derniers, il faut cliquer sur le bouton « avancé » : vous pouvez ainsi rechercher tous les « syrphidae » observés sur le Grand Laval, et obtenir la liste des observations. Vous pouvez aussi rechercher par exemple l’ensemble des espèces menacées au niveau régional présentes sur la ferme grâce au filtre « Liste Rouge Régionale ». Il faudra supprimer le filtre pour vos prochaines recherches !
Vous êtes naturaliste et seriez partant-e pour venir nous aider à poursuivre cet inventaire du vivant ? Nous serions ravis de votre venue. La ferme du Grand Laval est bien desservie par le train, et est peut-être située sur votre route lors des déplacements de fin d’été, si vous passez par Valence. N’hésitez pas à nous écrire : https://reensauvagerlaferme.fr/nous-contacter/. Le week-end du 16-17 septembre sera aussi l’occasion de la venue de plusieurs entomologistes. Nous recherchons aussi des spécialistes pour certains groupes taxonomiques très peu couverts : pucerons, cicadelles, diptères, curculionidés, myriapodes, tenthrèdes, lichens…
On se dirige de plus en plus vers un verger sans traitement. Pour l’instant les problématiques que nous rencontrons encore sont
* le carpocapse : le fameux ver de la pomme et de la poire. Pour s’en prémunir, on répand un virus spécifique des microlépidoptères, la carpovirusine. Mais cette année on n’a fait qu’un seul passage alors qu’habituellement on en fait au moins 10 pour avoir un effet. Et pourtant peu de pommes et de poires sont piquées. On mise plutôt sur la diversité des écosystèmes et donc des communautés animales selon l’idée que plus on a une diversité d’écosystèmes moins on laisse la possibilité à une espèce de dominer.
* la cloque : un champignon qui empêche le développement des feuilles de pêchers. On traite au cuivre, à hauteur de 300g par an sur les 1,2 hectares de pêchers.
* le puceron sur les pruniers : une aspersion d’huile minérale au printemps.
Pour le reste, abricots, raisins, figues, rhubarbe, coing, kakis, nous ne faisons rien. On accepte cependant qu’une petite partie de la production ne soit pas commercialisable et aille aux oiseaux 😉. Et le tout est amendé avec 100% et uniquement du fumier de poules et/ou de brebis.
Des pêches sanguines CE MATIN au magasin à la ferme et du RAISIN et la dernière variété d’ABRICOTS tardifs.
Mais aussi les YAOURTS de brebis super crémeux et les PÂTES FRAÎCHES de la ferme des Routes, les TOMATES, POIVRONS, COURGETTES, AUBERGINES et autres légumes multicolores de la ferme des Pierrettes, les SIROPS de la Fée des Champs, et bien plus encore.
Par Maxime Zucca, naturaliste et membre de l’association.
Ce jeudi 28 juillet, Marc Thibault est venu de Camargue pour venir participer à l’exploration du vivant sur la ferme. Ornithologue, il est également entomologiste, en particulier spécialisé sur les papillons de nuit (hétérocères) et les punaises. Il fait suite au passage de deux autres lépidoptéristes déjà venus spécifiquement pour inventorier les papillons de nuit sur la ferme depuis le week-end de lancement des inventaires : Patrick Rosset et Didier Perrocheau.
Ce jeudi, les bonnes conditions étaient réunies : temps chaud et orageux, pas de lune. Les deux draps blancs, suspendus à 300 m de distance, étaient chacun placés devant une lépiled, une ampoule qui rayonne dans les ultra-violets. Le spectacle fut au rendez-vous pour Marc, Sébastien, Céline et Maxime : les draps étaient remplis de plusieurs milliers d’insectes : papillons de nuit en majorité, mais aussi des trichoptères, des carabes, quelques hydrophilidés, ichneumonidés, frelons, fourmilions et mantispes. Parmi les papillons, une espèce dominait, l’Hydrille domestique (Athetis hospes), dont nous avons estimé le total à un millier d’individus. Mais cette abondance n’a pas découragé les autres : plus de 100 espèces étaient présentes sur les draps. En tout, couplé avec une balade diurne de 4h sur la ferme précédent le dispositif nocturne, Marc a relevé la présence de 151 espèces d’hétérocères, dont 120 sont déjà identifiées. D’autres, de très petite taille, nécessiteront un examen approfondi par les rares spécialistes de certains groupes méconnus. Les chiffres, sortis de leur contexte, parlent peu, mais pour une seule nuit, n’importe où en France, c’est beaucoup ! Marc avait rarement vu une telle abondance, en particulier. Cette richesse était particulièrement notable chez les papillons du groupe des pyrales et des crambidés, chez lesquels nous avons relevé une présence importante d’espèces méditerranéennes (par exemple : Oxybia transversella, Isauria dilucidella, Psorosa dahliella). Le peuplement était sinon dominé par des espèces de la strate herbacée, ainsi que par des espèces de boisements plus ou moins humides (peupleraies/frênaies), en lien avec la ripisylve du Guimand (exemples : Earias vernana, Stegania trimaculata, Sciota rhenella, Euzophera pinguis). Au moins deux espèces ne semblaient pas à ce jour avoir été rencontrées dans la Drôme (à moins que de telles données soient restées dans les carnets des naturalistes) : l’Anthophile des Inules (Eublemma parva) et la Phycide luisante (Isauria dilucidella). Les plus spectaculaires ont sinon été les 4 sphinx venus nous rendre visite : le Petit Sphinx de la vigne, le Sphinx du liseron, le Sphinx livournien et le Sphinx du Tilleul.
Deux enseignements notables : l’un des deux dispositifs lumineux était placé dans le verger au milieu des pommiers. Et bien nous n’avons eu que deux Carpocapses du pommier (Cydia pommonella). Il faut croire que la diversité et la fonctionnalité de l’écosystème ne favorisent pas la surabondance de cette espèce qui pose des problèmes aux arboriculteurs ! Le vivant comme solution…
Autre enseignement : le passage précoce des brebis dans le verger ce printemps permet à celui-ci d’être dans un état de floraison élevé en plein été, à un moment où les habitats agricoles sont plus verts que les environs car ayant pu bénéficier d’un peu d’irrigation. Ils deviennent donc vraisemblablement très attractifs pour les insectes et leurs prédateurs ! L’alliance entre irrigation et vie sauvage peut trouver des voies intéressantes.