Un conseil de lecture tout à fait en lien avec ce qui nous anime sur la ferme, le fait de renouer avec le vivant. Estelle Zhong Mengual explique ce que fut le « grand partage de l’enchantement », ce moment où l’on a séparé les sciences et l’art. Elle y détaille également avec soin comment les femmes naturalistes du XIXe siècle apprennent à voir avec le « corps perspective » des plantes et des animaux autres qu’humains. Elle nous apprend aussi comment l’art utilise la nature essentiellement comme décor ou comme projection de soi-même. Elle mène des enquêtes détaillées et pleines d’intrigues pour voir comment certains artistes ont peint la nature justement pour ce qu’elle est, notamment dans l’oeuvre magique « a storm in the rocky mountain ». Le tout avec poésie, subtilité et totalement accessible.
Que s’est-il passé dans les fermes depuis cet automne?
* Au GAEC Champ demain
La mare a été mise en eau et la végétation a pris. Il y a même des grenouilles !
Emile a participé à une journée de formation de l’ADAF sur les haies.Et le jeudi 11 novembre, la LPO est venue animer un atelier de fabrication de nichoirs à moineaux, mésanges, huppes et chevèches. Ces nichoirs sont pour les fermes de l’association !
* A la ferme du Grand Laval
L’association « réensauvager la ferme » qui vise à étudier l’évolution de la vie sauvage à la ferme du Grand Laval a obtenu un gros montant de la part de 1 % pour la planète, de la fondation Nature et Découverte et de la fondation Lemarchand. Pour plus d’informations sur le projet : https://www.onepercentfortheplanet.fr/forets-et-vie-sauvage/reensauvager-la-ferme/
Valence Romans Agglo est venu piqueter les 17 mares (une mare à l’hectare) sur la ferme (la ferme fait partie de sa trame verte). * A la ferme des Pierrettes
Guillaume et Juliette s’installent à Thodure et commencent à prendre possession du lieu. Ils installent leurs serres et la première mesure seront les chenaux sur les serres et les mares qui vont avec.
Ils ont coupé une haie de troène et ont beaucoup de bois pour faire de petits tas !
Incroyable!!! Sébastien a vu une bécassine sourde sur la ferme aujourd’hui.
En hiver on laisse le ruisseau déborder dans la prairie pour créer un système de prairies inondées. C’est incroyablement efficace puisqu’on a rapidement des oiseaux comme le pipit farlouse ou le pipit spioncelle. Et depuis plus d’un mois on a cinq bécassines des marais.
Et alors aujourd’hui, cerise sur le gâteau, on a eu cette surprise incroyable. La bécassine sourde est un oiseau rare et quasi invisible. Elle s’envole au dernier moment, c’est-à-dire que lorsqu’on la dérange, elle attend qu’on l’ai presque atteinte pour fuir, rapidement, sans un bruit. Et c’est ce qu’elle a fait lorsque Sébastien s’est approché du ruisseau.
Sébastien et Elsa ont fait une petite virée dans le marais breton ce week-end et sont allés rendre visite à Ludivine Cosson et Frédéric Signoret, Paysans de nature et à Perrine Dulac, naturaliste à la LPO et qui a coécrit le livre Paysans de nature avec Frédéric.
Ludivine et Frédéric élèvent de magnifiques vaches maraîchines dans un lieu magique peuplé de limicoles et autres oiseaux aquatiques que l’on observe aisément à la longue-vue toute la journée: tadorne de Belon, sarcelles, chevalier gambettes, des mouettes, des vanneaux huppés. Un régal ornithologique!
Notre fleuriste adorée et préférée nous explique en quelques lignes pourquoi acheter des fleurs locales et de saison est indispensable, de la même manière que manger local et de saison. Merci Lidvine pour ces explications ci-dessous:
Savez vous que quasiment 9 fleurs sur 10 vendues en France sont produites hors frontières ! De la même façon que les fruits et légumes, lorsque vous achetez un bouquet de fleurs ayez le bon réflexe ! Posez vous, ou posez la question au fleuriste :
d’où viennent ces fleurs ?
sont-elles de saison ?
comment ont-elles été cultivées ?
et quelles sont les conditions de travail des producteurs et techniciens agricoles qui les cultivent ?
La Hollande est un pays de production de fleurs coupées, production intensive ou le chauffage et la lumière artificielle ainsi que les intrants sont les principaux piliers de la culture de ces fleurs. Et la Hollande est aussi une plateforme d’importation des fleurs en Europe. Des millions de fleurs expédiées chaque jour par des avions-cargos en provenance du Kenya, Afrique du Sud, Équateur, Éthiopie… inondent nos étals de boutique de fleurs et supermarchés SANS PARFUM ni ÂME ! Alors prenons conscience de nos actes d’achat ! Chaque consommateur est acteur de l’économie locale et de la santé de la planète sur laquelle nous vivons !
La fleur française cultivée dans le respect de la nature n’est pas plus chère que la fleur importée ! Elle dure bien plus longtemps en vase puisque cueillie quelques heures avant d’arriver dans votre vase, vous embaume par son parfum naturel et vous reconnecte à la nature en appréciant chaque fleur à sa période de floraison naturelle.
Si vous avez pris le temps de lire ce post jusqu’ici, merci , et vous adorerez le magnifique livre Fleurs locales et de saison, écrit par Cindy Chapelle, édition @plumedecarotte. Quelques exemplaires sont en vente à mon atelier.