Dans l’éclosoir

J 18 : on dépose les oeufs dans l’éclosoir, le tiroir du bas de la couveuse où les poussins pourront éclore. On monte l’humidité à 70% et on cesse de les basculer plusieurs fois par jour.

Nous en avons profité pour ôter les oeufs dont le développement n’a pas continué. Bilan : il reste 355 – 32 = 323 oeufs. La suite lundi, pour Pâques….

Deux oeufs de dinde se sont glissés parmi eux, mais ils n’écloront qu’une semaine après.

Chronique de mars sur la ferme du Grand Laval

Par Maxime Zucca pour Réensauvager la ferme

Le printemps arrive en force. Les abricotiers sont roses et les pruniers blancs, attirant leur lot d’abeilles mellifères, de Bourdons terrestres et d’Osmies rousses et cornues. Au sol, les picris couvrent de jaune les prairies du verger et font la joie des lassioglosses, et les lamiers maculés attirent les anthophores, les xylocopes et différents bourdons. Les fleurs les plus attractives en ce moment sont toutefois les massifs de moutarde sauvage qui poussent le long des talus, dans lesquels des centaines d’Andrènes butinent, au milieu des diverses mouches et des tenthrèdes. Oui, nous poursuivons l’inventaire des hyménoptères de la ferme, particulièrement axé cette année sur les apoidés, avec l’aide d’Hugues Mouret d’Arthropologia !

Les papillons sont de sortie : c’est la période à laquelle vole la magnifique Aurore, blanche au bout des ailes orange. Les premiers azurés des nerpruns, machaons et flambés ont aussi été repérés avec le généreux soleil de la semaine. La nuit, ce sont les orthosies qui commencent à sortir.

La plupart des plantes messicoles ne sont pas encore en fleur, mais une nouvelle espèce vient de faire une apparition remarquée sur la ferme : l’Ornithogale penchée, une plante à bulbe, protégée, découverte le 22 mars en fleur au milieu d’une parcelle cultivée par Elsa, qui a pris soin de la contourner en sarclant. Comment est-elle arrivée ici ? Elle est rarissime dans la plaine de Valence. On en trouve par contre dans la vallée de la Gervanne et de la Drôme, par exemple. Autre plante messicole à bulbe, la Tulipe des vignes, dont la ferme compte deux stations introduites : la floraison est en ce moment, elles sont magnifiques !

Les serpents sortent de leur hibernation : nous avons déjà pu observer une adulte et une immature de Couleuvre vipérine sous les plaques reptiles, une grosse couleuvre verte et jaune et des dizaines de Lézards verts et des murailles. Dans les mares, les têtards de Crapaud épineux viennent d’éclore, tandis que le chœur des Grenouilles vertes transforme l’ambiance de la ferme en zone humide ! Le premier passage nocturne de suivi des amphibiens cette semaine (pop-amphibiens) a permis de trouver des Tritons palmés dans 8 des 22 mares de la ferme. Les Alytes accoucheurs ne chantent pas encore, mais 10 d’entre eux étaient sous des plaques reptiles.

Enfin, c’est le début du retour des migrateurs. Si les Rougequeues noirs et Tariers pâtres sont de nouveau cantonnés, pour les autres c’est encore le début. Le ballet des Milans noirs, parfois accompagnés de Milans royaux, Busards des roseaux et Saint-Martin, éperviers, défile au-dessus de la ferme. Un beau groupe de grues nous a enchanté, et même le rare Ibis falcinelle a fait un survol, il n’avait encore jamais été observé depuis la ferme – mais il ne s’est pas arrêté. Les premiers Martinets à ventre blanc et les premières Hirondelles rustiques ont également été observés le 21 mars. Laurène a eu la chance d’observer une Gorgebleue à miroir le 20 mars : l’espèce est désormais observée chaque printemps sur la ferme !

Mais le froid revient, et avec lui le risque majeur du printemps : le gel des fleurs des arbres du verger. L’an dernier, aucune récolte d’abricots n’avait pu avoir lieu. Chaque année, cette période est critique et très stressante pour Elsa et Sebastien. La fin de semaine a notamment été consacrée à l’installation et à la révision des dispositifs d’aspersion, et à l’installation de nouvelles sondes, qui indiquent en pleine nuit le moment où la température passe sous le niveau critique et nécessite le déclenchement de l’aspersion. La chance de la ferme est d’avoir un droit d’eau dans le Ru du Moulin. Espérons que cette année sera celle des abricotiers !

Lavandin, olivier et céréales d’hiver · un modèle incroyable à Valensole

Hier matin nous sommes allés voir la ferme EXTRAORDINAIRE de Geneviève Auric et Laurent Bouvin sur le plateau de Valensole. Il s’agit de la ferme familiale de Geneviève, où le couple travaille depuis 30 ans. Ils sont passés en bio en 2006 en voyant que le système se dégradait et que l’achat d’engrais leur coûtait trop cher.

· Laurent Bouvin est le référent du nouveau groupe de fermes qui oeuvrent pour la vie sauvage secteur « PACA ». Un groupe Whatsapp a été créé et ils prévoient de se réunir dans une ferme pour faire des grillades ! Infos : laurent.bouvin@neuf.fr ·

Geneviève et Laurent travaillent actuellement 100 hectares de lavandins, oliviers et céréales d’hiver. Ils ont du adapter leurs pratiques agricoles à des sols en pentes, caillouteux, où tout est lessivé à la moindre pluie, où les orages d’été ont disparu et rendent les paysages désertiques à la fin de l’été. Ils ont cessé tout labour. Pour les céréales, se sont des rotations blé dur, puis mélange variétale de blé tendre, puis orge et enfin seigle, suivi de 3 à 4 ans de luzerne. Les semis de luzerne sont faits sous couvert végétale (semi direct) dans les céréales. Les luzernes sont régulièrement broyées pour apporter de l’azote et de la matière organique, aucune luzerne n’est exportée. Enfin ils scalpent la luzerne en fin de rotation pour l’implantation du blé suivant.

Les oliviers sont cultivés sur une prairie spontanée pleine de fleurs au printemps. L’huile est vendue en vente direct. Les oliviers sont amendés avec les restes de lavandins compostés.

Les lavandins quant à eux, sont binés mais uniquement à leur pied (à rebours de ce qui est fait sur la plateau où tout est biné toute l’année). Les bandes inter-rangs sont couvertes de luzerne et rolofaquées (on passe un Rolofaca pour « écraser les luzernes »). Laurent a invité une machine qu’il atèle au tracteur. Elle bine les pieds et écrase les luzernes en même temps. Le résultat est incroyable : le couvert végétal a sauvé la récolte 2023. En effet, la fleur de lavandin de la parcelle binée et nue du voisin a entièrement été mangée par la chenille d’une noctuelle. Chez Geneviève et Laurent, la luzerne a permis de réduire la température et a ralenti le développement effréné de la chenille qui a émergé plus tard chez eux et a permis au couple de récolter une belle quantité de lavandin. Le groupe, composé principalement de naturalistes, leur a proposé de ne rolofaquer que 9 rangs sur 10 pour laisser la place aux alouettes. Cette pratique permettrait d’augmenter significativement les populations d’alouettes des champs. Autour des lavandins, ils ont planté une haie haute tige dans le but de permettre à l’outarde canepetière de rester dans un milieu où sa vue porte loin. Cet incroyable oiseau est très rare et vit exclusivement en milieux ouverts.

Ils ont aussi installé de nombreux gîtes et nichoirs. Ils ont arrêté il y a longtemps de broyer le bord du canal d’irrigation. Et c’est un bonheur de voir les oiseaux et insectes s’épanouir dans l’épaisse toison que forment l’ajonc et les ronces. Laurent est naturaliste. Il a déposé des plaques à reptiles un peu partout et fait un suivi des espèces. Il observe des orvets (des lézards sans pattes!), couleuvres à échelons, couleuvres de Montpellier, couleuvres vipérines et coronelles girondines mais aussi de nombreux micromammifères dont le campagnol amphibie et le pachyure étrusque, le plus petit mammifère d’Europe : de la taille de deux phalanges !

Ils ont acquis récemment 4 hectares de chênes truffiers âgés de 30 ans. Malheureusement les conditions météo ne sont plus favorables aux truffes, il fait trop sec ! Le couple a choisi de laisser cette zone pentue en libre évolution. La défricher risquerait de raviner les sols.

Merci pour cette belle visite. On est revenus remplis de cette riche matinée !

Mirage d’œufs

L’incubation dans notre vieille couveuse se passe à merveille. On veille à la température et à maintenir 40% d’humidité. Aujourd’hui nous avons miré les oeufs (regardé « à l’intérieur » de l’oeuf, grâce à une petite lampe) et avons retiré 23 oeufs clairs (qui n’étaient pas fécondés ou qui ont tout juste débutés l’incubation puis ce sont arrêtés pour une raison ou pour une autre).

Bilan : 378 – 23 = 355 oeufs.
A suivre….

Analyse de vers de terre

Par Maxime Zucca pour Réensauvager la ferme

https://reensauvagerlaferme.fr/les-vers-de-terre-du-grand-laval

Comment ne pas s’intéresser au vers de terre sur une ferme ? Ils aèrent les sols, font circuler la matière organique, l’enrichissent de matière minérale. Ils servent aussi de nourriture à un bon nombre d’espèces. Quel peuplement trouvons-nous au Grand Laval ? Est-ce que le labour qui a lieu sur les parcelles est particulièrement destructeur ?

Pour répondre à ces questions, Réensauvager a ferme participe depuis 2 ans à l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT). Après une première parcelle test dans le Verger en 2022, la présence de Melvyn Guillot-Jonard en février-mars 2023 dans le cadre de son stage de Master 2 a permis d’étendre l’échantillonnage à dix de parcelles cette année-là !

Test bêche de l’observatoire participatif des vers de terre

Car ce n’est pas une mince affaire. Le protocole employé est le « test bêche ». Cela consiste à creuser 6 petits trous de 20 cmsur 20 cm et 25 cm de profondeur à l‘aide d’une bêche, et d’y extraire tous les vers de terre qu’on trouve. Cela paraît petit, mais en fait, la quantité de terre est importante ! Il faut ensuite trier et effriter la terre pour y extraire les vers de terre : environ 45 minute par placette. Donc une parcelle de 6 trous nécessite au moins 4h de travail.

Sauf pour les meilleurs experts, les vers de terre sont impossibles à identifier à l’espèce sur le terrain : il faut les passer sous loupe binoculaire. Nous avons donc envoyé l’ensemble des 66 échantillons au laboratoire de l’université de Rennes en charge de l’Observatoire Participatif des Vers de Terre (OPVT), qui ont pu réaliser les identifications et les diagnostics de contextualisation de chaque parcelle par rapport à leur référentiel national.

Ils sont en effet en mesure d’évaluer si l’abondance de vers, leur biomasse totale, la diversité en espèces et la diversité en groupes fonctionnels est plutôt faible, moyenne ou bonne par rapport aux moyennes nationales, ce qui est précieux et permet d’interpréter un peu mieux nos observations.

L’échantillonnage se fait en hiver, lorsque les sols sont humides mais non gelés, lorsque les vers de terre remontent plus près de la surface. Les espèces de vers de terre sont réparties en 4 groupes fonctionnels. Les plus abondants sont les vers qui vivent dans le sol plus profond et ne remontent jamais à la surface : les vers « endogées ». Viennent ensuite les vers « anéciques stricts », qui brassent le sol sur la hauteur : ils font la navette entre la surface et les zones plus profondes, remontant vers la surface les matières minérales et redescendant en profondeur les matières organiques. Il y a les vers « anéciques surfaciques », qui font comme les précédents mais descendent moins en profondeur. Et enfin, les vers épigés, qui ne vivent que dans la couche superficielle, typiquement ceux que l’on retrouve dans le tas de compost ou de fumier.

Dix parcelles différentes

L’échantillonnage s’est porté sur l’ensemble de la ferme, incluant :

-le verger (à couvert au sol de type prairial)

-4 prairies permanentes

-3 cultures labourées annuellement, en rotation bio

-2 cultures témoin venant d’être reprises en 2023

Sur les 10 parcelles, d’après le standard de l’OPVT, 5 ont un « bon état » de communauté lombricienne, 2 sont en « état moyen » et 3 en « état mauvais ».

Comme on pouvait s’y attendre, les prairies sont plus favorables aux vers de terre que les cultures labourées. Mais dans le détail, les résultats sont plus complexes. Deux des quatre prairies permanentes, celles situées les plus à l’Est de la ferme (« La Batie »), ont une communauté en « bon état ». Le verger, qui a été mis en herbe à la même époque (en 2006), accueille également une communauté en « bon état ».

L’une des prairies échantillonnées est encore assez récente (4-5 ans) : si la communauté de lombriciens y a été jugée dans un état « moyen » du fait d’une faible diversité, elle se distingue toutefois par la biomasse de lombrics la plus élevée des 10 parcelles échantillonnées, qui double même la parcelle arrivant en deuxième position ! Elle n’a simplement pas encore été recolonisée par les espèces de surface.

La quatrième prairie présente un peuplement très pauvre (« mauvais ») en vers de terre : c’est vraisemblablement parce que le sol y est très tassé. La végétation y pousse d’ailleurs beaucoup moins vite qu’ailleurs.

Ensuite, le labour n’empêche pas les vers de terre d’y vivre : malgré son labour annuel, l’une des parcelles cultivées de la ferme a un « bon état » de communauté lombricienne d’après les standards de l’OPVT, tant en abondance qu’en diversité. On peut imaginer que la proximité des haies et des bandes enherbées permet aux communautés épigées et anéciques surfaciques de se maintenir malgré les labours.

Quant à l’une des cultures conventionnelles reprises en 2023, le fait qu’elle ait passé un an en jachère a visiblement permis à un beau peuplement de vers de terre de la recoloniser, puisqu’elle a également été classée en « bon état ». L’autre parcelle reprise, qui héritait du labour et du traitement conventionnel sans passage par une jachère d’un an, a obtenu le plus mauvais score des 10 parcelles.  

Les espèces de surface (épigée) n’ont jamais été trouvées dans les cultures. Une seule espèce (Lumbricus castaneus) est détectée, dans les deux prairies anciennes (environ 15 ans d’ancienneté) qui se situent tout à l’est de la ferme, à la Batie, et au verger (qui a été remis en herbe à la même période). On sait malgré tout qu’il y a d’autres espèces d’épigées sur la ferme, mais qu’on n’a pas détectées par ce protocole. Ainsi, il arrive d’observer des individus du genre Octolagium qui traversent les chemins à l’air libre après les fortes pluies.

Les épi-anéciques (autres lombrics du genre Lombricus) se trouvent sur 4 des 10 stations : de nouveau le verger, une seule des deux prairies anciennes de l’Est, et dans les deux cultures labourées en « bon état ».

On trouve sinon des anéciques stricts et des endogées dans la quasi-totalité des sites échantillonnés (neuf sur dix). L’espèce la moins courante semble être Murchieona muldali, trouvée uniquement dans le verger, mais peut-être est-ce du fait de sa petite taille qui rend sa détection difficile.

Analyse de l’ADN environnemental des sols

En parallèle de ces prélèvements de vers de terre, nous avions effectué à l’automne 2022 des prélèvements de sol, pour analyse de l’ADN environnemental qu’ils contenaient, par le laboratoire Spygen. Ces résultats apparaissent relativement différents de ceux trouvés par l’OPVT. En particulier, l’ADN environnemental semble mieux détecter les vers de terre endogées, parfois trop en profondeur le jour des tests bêches mais qui ont laissé des traces d’ADN dans la couche prélevée pour analyse moléculaire. A l’inverse, les espèces épigées, de surface, apparaissent être mal détectées par l’ADN environnemental, peut-être en raison des protocoles de lavage utilisés, et de la faible quantité de sol de surface prélevé par rapport aux sols plus profonds. Mais l’ADN environnemental permet de détecter une autre famille d’Annélide oligochètes qu’on ne trouve pas à la vue : les vers enchytréides.

Et pourtant : il y en aurait plusieurs dizaines de milliers d’individus par m2, contre quelques centaines pour les vers de terre ! Simplement, ils mesurent entre 0,1 et 2 mm. Ils jouent un rôle extrêmement important dans l’assimilation des matières organiques du sol et la microstructuration des sols : comme les vers de terre, ils décompactent les sols, augmentent sa conductivité hydraulique et la concentration en oxygène. L’Inrae a mis en évidence que, comme les vers de terre, ils sont plus nombreux dans les cultures bio et dans les prairies, mais semblent plus tolérants que les vers de terre à des conditions d’agriculture intensive. Ils se trouvent ainsi logiquement dans la totalité des sols de la ferme, mais semblent avoir une abondance et une diversité plus élevée dans le verger.

Fait surprenant : la nouvelle parcelle de culture reprise en 2023 et qui s’est avéré être la plus pauvre en vers de terre s’avère … être l’une des plus riches et diversifiée en enchytréides ! On n’observe sinon pas de différence nette entre les cultures et les prairies pour ce groupe.

Perspectives

Suite à des échanges avec l’OPVT et Sarah Guillocheau en particulier, il apparaît intéressant d’étudier les sources potentielles de recolonisation des vers de terre de la ferme : les espaces qui n’ont pas bougé. Ainsi, en ce moment même, le protocole est mené le long du talus boisé du Guimand et dans le jardin familial de la ferme. Il va aussi être mis en œuvre dans une ou deux des haies ! Ces résultats seront disponibles à l’automne.

Quelques minutes par brebis

Le tondeur est venu ce matin alléger les 50 Shropshire de leur épaisse laine. Les gestes sont vifs et précis. Il met entre 3 et 5 minutes pour tondre une Shropshire.

On tond ces brebis-là tôt dans la saison, autrement des mouches risquent de pondre dans la laine et de se développer sous la peau (miam !). On garde ensuite les brebis en bergerie pour qu’elles n’attrapent pas froid. Les noires du Velay seront tondues en mai, lorsqu’il fera plus chaud.

https://www.facebook.com/legrandlaval/videos/936064708189344

LSD · Une terre qui parle

La rediffusion d’un LSD subtil, constructif et passionnant sur France Culture, sur l’agriculture à ses débuts, ses aujourd’hui et ses possibles et sur la sylviculture. Par Tao Favre ! On y entend des témoignages enrichissants comme Mathieu Calame, Nathalie Naulet, Charles Stepanoff. On y entend aussi les dindons de la ferme et Sébastien.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/la-terre-s-est-tue-5415140
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/biomasse-7139230
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/des-forets-en-vie-6125980
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/un-monde-hybride-7687143