Pourquoi donc faire revenir le vivant en milieu agricole?
Il existe de nombreuses raisons. L’une de celles qui nous a motivé est la perte des habitats et des espèces.
Depuis les premiers mouvements de conservation de la nature (avec la naissance du très connu Parc de Yellowstone en 1872), les hommes ont principalement concentré leurs efforts sur la conservation d’espaces peu impactés, d’espaces peu convoités et donc plus « faciles » à protéger. Néanmoins, les espaces agricoles en France représentent 50% de la superficie du territoire métropolitain! La moitié!
Le graphique ci-dessous montre clairement que ce sont les oiseaux des milieux agricoles qui sont le plus impactés par nos activités, plus que dans les espaces forestiers. Cette tendance observée chez les oiseaux est valable pour les autres branches du monde vivant.

Evolution des cortèges d’espèces d’oiseaux par habitat du CRBPO
Comment faire de l’hospitalité active?
On cherche ici à réactiver les dynamiques du vivant, non pas en ciblant une espèce particulière mais justement, en réactivant l’ensemble des dynamiques. Et comment alors? En posant des nichoirs, en installant des lieux d’accueil pour la faune (tas de bois, haies, bandes enherbées), en favorisant la vie dans le sol (aucun pesticide ou herbicide, paillages, refuges à insectes), en ayant une palette de cultures différentes, en installant des ruches et des plantes mellifères, en favorisant la diversité des fleurs messicoles (en ne moissonnant pas certains carrés de culture, en récoltant les plantes messicoles juste avant la moisson pour conserver et resemer leurs graines, en connaissant les plantes messicoles -voir le « Guide d’identification des messicoles » publié par l’Observatoire des messicoles en 2016-).

Bande enherbée

La prairie fleurie à coté de la serre

Nichoir à chauve-souris

Un tas de bois: un habitat pour petits mammifères, passereaux, quelques reptiles, de nombreux insectes.
Qui vit sur la ferme?
Ont élu domicile à la ferme:
- De nombreux oiseaux: la chouette chevêche et la chouette effraie, la poule d’eau, l’alouette des champs, le bruant proyer, la caille des blés, l’hypolaïs polyglotte, la bouscarle de Cetti, le bruant zizi, le faucon crécerelle, le cisticole des joncs, la huppe fasciée, le héron cendré, le tarier pâtre et bien d’autres encore. Et depuis le mois de Novembre 2016, la fauvette mélanocéphale! Mais depuis l’élaboration de cette affiche, on a comptabilisé encore plus d’espèces.
- Des chauves-souris: la pipistrelle commune, le murin de brandt, le petit rhinolophe, l’oreillard gris.

La pipistrelle commune
- Des mammifères en pagaille: le lapin et le lièvre, le hérisson, l’écureuil, le ragondin (espèce introduite) et le castor (visiteur occasionnel), le campagnol des champs, le mulot sylvestre et la musaraigne musette, le renard et un loup a même été retrouvé mort à 4 km de la ferme!
- Des poissons: la truite fario, le blageon, le vairon, le goujon, le chevaine, le loche franche, le spirlin, l’épinoche.